Fabrication
On fait réagir de l'huile avec de l'alcool pour diminuer sa viscosité. En principe toutes les huiles peuvent être utilisées, mais, en France les producteurs choisissent souvent de l'huile de colza, tandis qu'aux États-Unis, les fabricants préfèrent le soja. Mais c'est peut-être à partir d'algues que les huiles pourront être produites avec le meilleur rendement, rendant ainsi envisageable une production de biodiesel à grande échelle
d'ici 5-8 ans.
L'alcool est la plupart du temps du méthanol. Pour augmenter la vitesse de réaction, il faut chauffer
le liquide vers 50 °C et ajouter une base (par exemple, de l'hydroxyde de sodium) comme catalyseur.
Le procédé (transestérification) permet de récupérer de la glycérine, ce qui est une source de valeur ajoutée.
Il faut 100 kg de méthanol pour transestérifier une tonne d'huile végétale de colza en présence d'un catalyseur alcalin. On obtient alors une tonne de diester et 100 kg de glycérine réutilisable dans l'industrie chimique ou alimentaire.
Performances
Par rapport au biodiesel, les huiles végétales possèdent une viscosité plus importante (jusqu'à 10 fois plus), une indice de cétane plus faible, et une température de solidification plus élevée. Le pétrodiesel a une viscosité meilleure et est moins corrosif que le biodiesel. Le biodiesel pur dégrade le caoutchouc naturel et pour cette raison, il convient de vérifier la qualité des joints si l'on veut utiliser du biodiesel pur. En mélange jusqu'à 30% avec le pétrogazole, le diester français ne présente aucun problème.
Impact environnemental
Le principal intérêt revendiqué par le biodiesel est d'être une énergie renouvelable contribuant très peu à l'augmentation du taux de CO2 présent dans l'atmosphère.
Toutefois comme pour le bioéthanol, certains soulignent des risques qui n'ont pas initialement été pris en compte : il ne faudrait pas que la production de biocarburants se fasse au prix d'une déforestation massive comme au Brésil, ce qui, au contraire de l'effet recherché, augmenterait les émissions de gaz à effet de serre. De plus, les espaces cultivés privent les pays de sols pour l'agriculture alimentaire, en faisant monter les prix des céréales ou du maïs alimentaires.
source Wikipedia